4 févr. 2007

Frédéric BASTIAT, un économiste politique et social

Il a été mieux qu’un économiste. Il a été un économiste politique et social. C’est-à-dire qu’il a compris, dès l’origine, que l’activité économique n’était pas une activité close qui s’exerçait au travers de statistiques ou de documents comptables, mais que l’activité économique, par sa nature, débouche, d’un côté, sur l’homme et, de l’autre, sur la société. Il faut donc prendre en compte à la fois les aspirations de l’homme et les problèmes de la société.
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Valéry Giscard d’Estaing (in "Un libéral : Frédéric Bastiat. Rencontres de Sorrèze, 19 et 21 février 1987". Presses de l’IEP de Toulouse, 1988

La vie de Frédéric Bastiat

Claude Frédéric Bastiat naît en 1801 à Bayonne, où son père tenait une maison de commerce. Orphelin à 9 ans, il est recueilli par une tante fortunée et grandit à Mugron, une bourgade landaise qui comptait alors 2150 habitants. En 1814, il entre au collège dominicain de Sorrèze, où l’on enseignait - outre les humanités classiques -, les sciences commerciales, les langues étrangères et les mathématiques. Il le quitte en 1820 sans avoir passé le baccalauréat, pour rejoindre l’entreprise d’import-export de son oncle à Bayonne. Là, il s’initie à l’esprit du commerce et fort de l’expérience concrète des méfaits de l’interventionnisme, se rallie aux thèses du Libre Echange[1].

A la mort de son grand père, en 1825, il retourne à Mugron pour gérer les 250 hectares et les 12 métairies du domaine familial de Segresse. Après quelques tentatives infructueuses pour acclimater en Chalosse les innovations agronomiques du moment (l’association de la culture et de l’élevage qui permet de supprimer la jachère et d’élever les rendements, les cultures alternées, ...), il se résigne à vivre de ses rentes ; le gentleman farmer occupe son loisir à jouer du violoncelle et à étudier l’économie et la philosophie politiques ... sans autre charge que celles de Juge de paix et de Conseiller général.

Les mouvement d’idées qui embrasent la capitale retentissent en province. Par ses longues conversations avec son ami, l’avocat Félix Coudroy, et sa fréquentation assidue d’une loge maçonnique libérale (la Zélée à Bayonne), il s’imprègne et se nourrit des doctrines du moment. Rejetant l’idéal d’un Rousseau ou celui d’un De Maistre, écartant successivement les séductions de la Révolution et celles de la Réaction, c’est auprès de Quesnay, de Smith et de Say qu’il trouve la synthèse : l’idée que le plus grand bonheur pour le plus grand nombre naît de l’heureuse concordance des intérêts individuels, qu’il suffit pour que l’harmonie prévale de « laisser faire » ... la Liberté et de « laisser passer » ... la Justice de Dieu ; qu’il revient à l’Etat de garantir la Justice pour tous en protégeant les droits naturels de chacun.

Son premier pamphlet connu remonte à 1834 : « Pétition sur les ports » ; après quelques écrits d’intérêt local ou spécialisé (« le fisc et la vigne », « la répartition de l’impôt foncier dans les Landes »), il accède à la notoriété en octobre 1844 avec un article publié dans le Journal des Economistes : « de l’influence des tarifs anglais et français sur l’avenir des deux pays ». Son combat libre échangiste se poursuit par la publication, en mai 1845, d’un ouvrage sur « Cobden et la Ligue », vulgarisant pour le public français le combat du filateur de Manchester et de sa Ligue contre les Droits.

Ce combat, les Ligueurs le gagneront un an plus tard, en 1846, avec l’abolition des Corn Laws. Cette année là, Bastiat fonde à Bordeaux l’Association pour le Libre Echange. Le 8 février, dans « le Mémorial bordelais », il démontre l’absurdité économique de ce qui était alors la théorie pop du commerce international (la doctrine dite de la balance du commerce) : « La Loi nous laisse à tous la pleine liberté de vendre ; il faut qu’elle nous laisse aussi la pleine liberté d’acheter. Vendre et acheter, ce sont (...) les deux termes d’un même contrat. Là où l’un des termes manque, l’autre fait défaut par cela même ; et il est mathématiquement impossible que les ventes ne soient pas contrariées sur tous les points du globe, si sur tous les points du globe la loi contrarie les achats ».

Comme toujours chez Bastiat, l’argument de Justice vient redoubler l’argument d’efficacité : « l'Association se place en dehors de tous les partis politiques. Elle ne se met au service d'aucune industrie, d'aucune classe, d'aucune portion du territoire. Elle embrasse la cause de l'éternelle justice, de la paix, de l'union, de la libre communication, de la fraternité entre tous les hommes ; la cause de l'intérêt général, qui se confond, partout et sous tous les aspects, avec celle du Public consommateur » (déclaration du 10 mai 1846).

Durant les quatre années qui suivent, Bastiat monte à Paris et se donne tout entier à sa cause. Faisant feu de tout bois, multipliant pamphlets et conférences, articles dans Le Journal des Economistes et dans la presse, polémiquant avec Proudhon dans la Voix du peuple, treize semaines durant, il pourfend l’étatisme, démasque les sophismes, ridiculise le protectionnisme, combat le socialisme ...

La tentation de porter le combat sur le terrain politique résiste à trois échecs précédents[2]. Dans une lettre à F. Coudroy, il s’en explique : « Quand je viens à penser qu’il n’y a pas dans les deux chambres un homme qui ose avouer le principe de la liberté des échanges, ou qui sache le soutenir contre les sophismes du moment, j’avoue que je désire au fond du cœur m’emparer de cette place vide. »

En 1848, le suffrage universel en fera le représentant des Landes à la Constituante puis à l’Assemblée législative. Vice Président du Comité des Finances, il bataillera contre les doctrines socialistes : le Manifeste Montagnard, les ateliers nationaux de Louis Blanc, le fourrierisme d’un Considérant, ...

Républicain convaincu, il votera avec la Gauche le bannissement de la Famille d’Orléans, l’abolition de la peine de mort, ou contre l’autorisation de poursuivre Louis Blanc ; il votera avec la Droite contre l’abolition du remplacement militaire ou en faveur de Cavaignac ... Suivant chaque fois sa conscience, il s’en explique dans une lettre à ses électeurs : « Ce qu’on me reproche, c’est ce dont je m’honore. Oui j’ai voté avec la Droite contre la Gauche quand il s’est agi de résister au débordement des fausses idées populaires. Oui j’ai voté avec la Gauche contre la Droite, quand les légitimes griefs de la classe pauvre et souffrante ont été méconnus. Il se peut que par là je me sois aliéné les deux partis ... »

De fait, ses idées ne trouvent guère d’écho dans l’hémicycle : trop révolutionnaire pour les modérés, trop économiste pour les socialistes. Miné par la tuberculose, il meurt le 24 décembre 1850.

A l'aube du cent cinquantenaire de sa mort, les écrits du libre penseur de Mugron ont traversé l'Atlantique[3], mais peinent encore à franchir l'Adour : la plupart ne sont plus édités, et l’Education Nationale l’a mis sous le boisseau (il n'est par exemple jamais cité dans les manuels d'économie des lycées). A Mugron, on peut visiter sa maison : l’Etat français a logé là sa Perception ! Au lieu d’un musée du libéralisme, le mausolée du contribuable ! La France a oublié Frédéric Bastiat.

La pensée de Frédéric Bastiat


Le libéralisme comme humanisme

L’histoire de la pensée distingue parmi les économistes classiques de la première partie du 19ème siècle, l’Ecole anglaise - pessimiste -, et l’Ecole française - optimiste. D’un côté, Malthus, Ricardo et Mill, de l’autre Say, Dunoyer et Bastiat.

« C’est l’époque de l’économie romantique, sociale et passionnelle », écrit Raymond Barre, où dans la floraison des doctrines et des « ismes » (Fourrierisme, Owenisme, Industrialisme ...), Bastiat représente le « libéralisme optimiste ». Dans son étude du libéralisme français, Lucien Jaume l’inscrit dans la tradition de « l’économie providentialiste », à la suite de Quesnay[4] ... Bastiat serait-il le docteur Pangloss de l’économie politique ?

Voilà bien, direz-vous, l’optimisme des économistes ! Ils sont tellement esclaves de leurs propres systèmes, qu’ils ferment les yeux aux faits de peur de les voir (...) et la société s’écroulera qu’ils répéteront encore : « Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes ».[5]

En vérité, le point de départ de sa doctrine repose sur un solide pessimisme :

- pessimisme sur la nature humaine : l’histoire de l’humanité, c’est l’histoire de « la lutte perpétuelle du fort contre le Droit ». La plupart de nos semblables guettent « l’occasion de vivre aux dépens du prochain », et ne se résignent à vivre de leur travail que lorsqu’il ne peuvent vivre de la spoliation.

- pessimisme sur la condition humaine : "Il a plu à Dieu d'attacher la douleur à notre nature, puisqu'il a voulu qu'en nous la faiblesse fut antérieure à la force, l'ignorance à la science, le besoin à la satisfaction, l'effort au résultat, (...) le dénuement à la richesse, l'erreur à la vérité, l'expérience à la prévoyance".

Le Mal est donc au départ de l’expérience, et l’optimisme d’un Bastiat réside tout entier dans sa foi - chrétienne et physiocratique - en un Ordre providentiel, capable de mettre le Mal au service du Bien : "Pour que les lois providentielles soient tenues pour harmoniques, il n’est pas nécessaire qu’elles excluent le mal. Il suffit qu’il ait son explication et sa mission, qu’il se serve de limite à lui-même."

Du mal pourra sortir le bien[6]. Il suffit pour cela de « laisser faire la liberté » : "Puisque l’homme est libre, il peut choisir ; puisqu’il peut choisir, il peut se tromper ; puisqu’il peut se tromper, il peut souffrir. Je dis plus : il doit se tromper et souffrir". Le mobile de l’intérêt et l’aiguillon de la responsabilité le mèneront nécessairement, « par la douleur même, dans la voie du bien et de la vérité ».

Un monde gouverné par les seuls principes de l’intérêt et de la responsabilité triompherait du Mal. Ce serait, en premier lieu, un monde paisible. Le « doux commerce » et le libre échange passent alors pour des faiseurs de paix[7] ; par contraste, le « régime prohibitif » et le système mercantiliste sont des fauteurs de guerre.

Ce serait aussi un monde prospère. A la suite de Smith et de Say, Bastiat est convaincu que c’est en oeuvrant pour son bien propre que l’homme concourt du mieux qu’il puisse au bien commun. Pour lui comme pour Quesnay, la main invisible, « cette main aussi généreuse que puissante », c’est celle de Dieu (le principe providentiel) : "je la bénis, je l’admire, je l’adore".

Ainsi, de la concordance naturelle des intérêts naîtrait « l’harmonie », l’optimum économique et social. Pour cela, il faut et il suffit que l’Etat s’en tienne à son seul rôle utile : le rôle du Gendarme, appliqué à laisser faire toutes « choses honnêtes » et à empêcher les « choses déshonnêtes ».

Malheureusement, la pente naturelle de l’Etat, « cette fiction par laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde », c’est de tendre à imposer la loi du plus fort contre le Droit Naturel. Aussi importe-t-il de limiter a priori le domaine de la Loi : "Le propre domaine de la Loi et des Gouvernements, c'est la Justice".[8]

Qu’est-ce donc que la Justice ? c’est la Loi vouée toute entière à la légitime défense des droits naturels attachés à la personne humaine. « La liberté, la propriété, la personnalité », tout ce qui fait l’Homme, sont antérieures, donc extérieures, à la Loi ; par exemple : "ce n’est pas parce qu’il y a des lois qu’il y a des propriétés, mais parce qu’il y a des propriétés qu’il y a des lois". [9]

Aussi le Droit positif doit-il être subordonné au Droit Naturel[10], et la Loi doit-elle s’incliner devant l’Homme au lieu de chercher, avec les socialistes, à édifier l’Homme nouveau : "Leur foi est dans le législateur, non dans l’humanité. La notre est dans l’humanité, non dans le législateur".

En effet, vouloir contrarier ou déplacer les intérêts au motif qu’ils seraient « antagoniques » - l’intérêt du travail s’opposant à celui du capital ... -, c’est aller au mal en voulant faire le bien. Et vouloir organiser la fraternité, c’est prendre le risque d’instituer l’Injustice au nom de la Justice ; d’abord, parce que la fraternité cela ne se décrète pas, ensuite parce que « la Loi prenant aux uns ce qui leur appartient pour donner aux autres ce qui ne leur appartient pas », la Redistribution implique inévitablement la « Spoliation » :

"Il y a trois régions pour l'Humanité : une inférieure, celle de la Spoliation; une supérieure, celle de la Charité; une intermédiaire, celle de la Justice. (...) La Loi, quand elle veut faire par la force ce que la morale fait faire par la persuasion, bien loin de s'élever à la région de la Charité, tombe dans le domaine de la Spoliation". [11]

Et peut-on imaginer pire injustice que la « Spoliation légale » ? "La Loi pervertie ... La Loi devenue l’instrument de toutes les cupidités, au lieu d’en être le frein ! La Loi accomplissant elle-même l’iniquité qu’elle avait pour mission de punir !" [12]


L'économie au service de la politique

Robert Heilbronner voyait en lui « une très petite étoile dans la constellation économique ». De fait, sa principale contribution à la science économique apparaît aujourd’hui dans les théories de l’école du Public Choice ; c’est dire que la pensée de Bastiat est éminemment politique, raison pour laquelle il a davantage inspiré les hommes politiques que les économistes.

Margaret Thatcher pouvait déclamer de mémoire des passages entiers de son oeuvre[13]. Ronald Reagan l’avait lu avant d’entrer en politique, et ne manquait pas une occasion de le citer[14]. Chez nous, il a inspiré le Président Giscard d’Estaing, ou un Alain Madelin... Dans le firmament du libéralisme, Frédéric Bastiat, c’est un peu l’étoile du berger...

En libéral authentique, il voyait dans l’économie politique une « science du droit » - qui a vocation à dire « le juste » -, plutôt qu’une « science du fait » - qui se limite à « ce qui est » et se désintéresse de « ce qui doit être »[15] : "L’économie politique précède la politique ; celle-là dit si les intérêts humains sont naturellement harmoniques [thèse libérale] ou antagoniques [thèse socialiste] ; ce que celle - ci devrait savoir avant de fixer les attributions du gouvernement".

Mais au fil du temps, l’Economie venait à se couper de la Politique ; par le fait, elle abandonnait au Socialisme les idées de Justice, d’Egalité, de Fraternité, de Solidarité ..., elle lui cédait « le monopole du cœur ». De leur côté, les Socialistes, en associant dans un même mépris la « science lugubre[16] » et sa créature, l’homo economicus, se coupaient de l’Economie et s’apprêtaient à mener l’humanité vers les horreurs que l’on sait.

Refusant l’économisme des disciples de Ricardo, Bastiat réconcilie l’Economie et la Politique ; et c’est l’économie politique qu’il opposera, sans relâche, à la pensée cynique des "courtisans de popularité", à la pensée magique des "marchands d'utopies", et plus généralement, à tous ces maîtres à penser (les « publicistes ») qui, tout à leur vision insensée de l’humanité « telle qu’elle devrait être », ne voient plus dans l’humanité « telle qu’elle est », que « l’argile du potier » où modeler leurs rêves et laisser leur empreinte.


Bastiat pédagogue ou le sophisme démasqué

Qu’il s’agisse de juger des effets d’une politique de grands travaux ou de partage du travail, d’une politique de Protection ou de Redistribution ..., Bastiat met en balance "ce que l'on voit", ce que tout le monde voit, et "ce qu'on ne voit pas", ce que seul l'économiste voit :

"Dans la sphère économique, un acte, une habitude, une institution, une loi n'engendrent pas seulement un effet, mais une série d'effets. De ces effets, le premier seul est immédiat ; il se manifeste simultanément avec sa cause, on le voit. Les autres ne se déroulent que successivement, on ne les voit pas ; heureux si on les prévoit. Entre un mauvais et un bon Economiste, voici toute la différence : l'un s'en tient à l'effet visible; l'autre tient compte et de l'effet qu'on voit et de ceux qu'il faut prévoir". [17]

Avec Bastiat, on a la thèse (le sophisme), l’antithèse (la leçon d’économie) et la synthèse (la morale)... Et le plaisir de la lecture : il fut l’un des rares économistes qui maîtrisait l’art de l’humour et la langue française.
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Texte publié initialement dans la Revue IDEES, Octobre 1999

Notes

[1] Alain Madelin, quand il était Ministre du Commerce et de l’Industrie, aimait citer ce texte de Bastiat, dans lequel le ministre du Commerce s’adressant à ses administrés, les négociants, leur remettait sereinement sa démission : « Mes prédécesseurs ont fait de grands efforts pour vous procurer des affaires, sans autre résultat que celui-ci : aggraver les charges de la nation et vous créer des obstacles (...). Tous ces tâtonnements ont conduit à reconnaître la vérité de cette règle dans laquelle se confondent et votre intérêt propre et l’intérêt national et l’intérêt de l’humanité : acheter et vendre là où l’on peut le faire avec le plus d’avantages. Or, comme c’est là ce que vous faites naturellement sans que je m’en mêle, je suis réduit à avouer que mes fonctions sont plus qu’inutiles. C’est pourquoi je vous donne avis que mon ministère est supprimé ...».

[2] en 1832, il n’obtiendra qu’une voix sur les 209 électeurs de sa circonscription : la sienne.

[3] à ce jour, un million d’exemplaires de La Loi ont été vendus en Amérique.

[4] Lucien Jaume, L’individu effacé, Fayard, 1997.

[5] cette citation et celles qui la suivent sont extraites de l’introduction des « Harmonies économiques ».

[6] pour Quesnay aussi, les diverses voies du mal constituent « des lois obligatoires pour le bien ». L. Jaume, op. cit.

[7] A. Hirshman : Les passions et les intérêts (l’expression « le doux commerce » se trouve chez Montesquieu).

[8] la justice, c’est aussi le but que Quesnay et Smith assignent au Souverain.

[9] in « Propriété et Loi ».

[10] pour Quesnay, le souverain est explicitement « l’autorité tutélaire établie par la Société pour la gouverner par des lois positives, conformément aux lois naturelles ». Cf. Lucien Jaume, op. cit.

[11] Autographe de l’auteur publié par la Société des gens de lettres.

[12] l’entame célèbre de « La Loi ».

[13] d’après le témoignage de VGE, op. cit.

[14] R. Evans : What philosophical thinkers most influenced your conduct as a leader, as a person ? Ronald Reagan : Well... I've always been a voracious reader ... I have read the economic views of von Mises and Hayek, and Bastiat ... I know about Cobden and Bright in England ... and the elimination of the corn laws and so forth, the great burst of economic prosperity for England that followed. In Rowland Evans & Robert Novak, The Reagan Revolution, New York: E. P. Dutton, 1981, p. 229.

[15] R. de Fontenay : Notice sur la vie et l’œuvre de F. Bastiat.

[16] d’après la formule de Thomas Carlyle qui qualifiait l’Economie de « dismal science ».

[17] l’entame de « Ce que l’on voit et ce qu’on ne voit pas ».

nb : les textes de Bastiat sont disponibles à cette bonne adresse : http://bastiat.org/

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