24 sept. 2007

Une bonne affaire


Quand ils étudient la comptabilité nationale, les élèves de première apprennent qu’épouser sa bonne fait baisser le PIB ! En effet, il y avait jusqu'alors deux revenus ; après le mariage, il n’y en a plus qu’un seul. Mais si la comptabilité nationale n’y trouve pas son compte, ma comptabilité à moi flaire ici le jackpot. Voyez plutôt :

- économie de personnel (emploi à mi-temps au Smic): 750 euros mensuel x 12 = coût total employeur de 9000 euros – 1760 euros d’allègements fiscaux = 7 240 euros.

- réduction d'impôt au titre du quotient familial (3 parts) = 1 890 euros (dont 118 euros de prime pour l’emploi) pour un revenu annuel de 24 000 euros.

- ma bonne avait un enfant, nous nous dépêchons d'en faire un autre, et là... bingo ! c'est l'Etat qui paie bobonne :

* Prestation d’accueil du jeune enfant :
Prime à la naissance : 855 euros
Complément de libre choix d’activité: 531 euros x 12 = 6370 euros
* Allocations familiales : 120 euros / mois x 12 = 1440 euros
* Allocation de rentrée scolaire (pour l’aîné) : 272 euros

Total prestations familiales : 8 930 euros !

- selon les féministes, il faudrait aussi prendre en compte les services sexuels, en les exprimant à leur coût d'opportunité. C’est aussi l’avis des plus vils phallocrates, eg mon copain T. qui m'exposa en ces termes les vertus du mariage : "une petite femme à la maison, c'est un petit bordel chez soi" !

La valeur utile de la poule aux oeufs d'or se révélant inestimable, mieux vaut nous arrêter aux seuls gains quantifiables, soit un peu plus de 18 000 euros. A peu de choses près, la valeur de ma paie ! Je songe sérieusement à m'arrêter de travailler...
.
Et voilà comment épouser sa bonne vous élève un professeur à la dignité de rentier !

Aucun commentaire: