tag:blogger.com,1999:blog-15972390.post4682664595835630594..comments2024-01-23T11:22:08.094+01:00Comments on L'Antisophiste: Khaled Kelkal, terroristeClaude Bordeshttp://www.blogger.com/profile/10553217296813273482noreply@blogger.comBlogger10125tag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-65317722256748357202016-05-02T12:06:01.030+02:002016-05-02T12:06:01.030+02:00Bonjour,
Après lecture de ce post qui m'a for...Bonjour,<br /><br />Après lecture de ce post qui m'a fortement intéressée, j'ai eu envie de réagir au commentaire d'Elsa : il ne me semble pas que l'analyse cherche à trouver "des excuses" à ce qui a pu mener Khaled à commettre les actes qu'il a commis, mais bien une tentative de compréhension d'un parcours de vie, semé d'embuches, qui l'a conduit à l'acte ultime. Tenter d'expliquer n'est pas excuser.<br />Peut-être aurait-il pu choisir un autre chemin, mais évoquer le saisissement du soutien familial c'est envisager qu'il n'enjolive pas la réalité de ce qu'était sa condition au sein de sa famille, tout comme le post de José signale qu'il a enjolivé la réalité du collège. D'ailleurs, il y a dans son discours confusion entre respect et peur... La peur n'induit pas le respect, la peur induit la terreur et l'impossibilité de dialoguer car l'interlocuteur n'est pas à même de comprendre.<br />Et là, nous parlons profondément de mécanismes psychologiques qui nous rendent tous singuliers dans notre façon de pouvoir rebondir, ou non, selon ce qu'est le ressenti sur notre vie.<br />Il est impossible de savoir où l'on va lorsqu'on ne sait pas d'où l'on vient.<br />"L'Homme est un animal social" disait Aristote. Karl Marx ajoutait : "l'Homme est non seulement un animal social, mais un animal qui ne peut s'individualiser que dans la société" ; sans reconnaissance et acceptation d'une société qui refuse de nous reconnaître comme étant un de ses membres, quels repères ? Quelles possibilités de s'en sortir quand tout le monde vous ferme la porte ? Comment ne peut aller vers une pensée unique qui vous manipule pour commettre des actes en vous faisant croire que vous appartenez enfin à une communauté quand la société ne vous a pas intégré pour vous permettre de vous individualiser et réfléchir autrement ?<br />Je suis aussi issue de l'immigration, mais peut-être, contrairement à Khaled, malgré une vie loin d'être facile, je n'ai pas eu à me sentir victime de racisme (sauf une fois dans le petit village où j'ai grandi et manifestement les étrangers n'étaient pas les bienvenues, même si moi je n'y comprenais rien alors...). C'est plus simple quand personne n'essaie de vous faire douter que vous êtes français de se sentir appartenir à une communauté et de pouvoir intégrer plus tard ses origines et ses traditions à sa culture, car les fondations de la société sont déjà là, bien ancrées.<br />Manifestement, Khaled n'a pas eu cette chance...<br />Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-18792245547492184232015-01-07T23:31:48.419+01:002015-01-07T23:31:48.419+01:00L'histoire recente montre que le terroriste es...L'histoire recente montre que le terroriste est toujours un monstre dans son action (Yezidies,Chretiens d'Irak et de Syrie, Charlie Hebdo). Puissent les theses et autres pieces de theatre integrer aussi cette realite.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-91718219792212901992013-11-24T10:02:51.760+01:002013-11-24T10:02:51.760+01:00Je trouve l'analyse juste et suis sensible à ...Je trouve l'analyse juste et suis sensible à l'interview, néanmoins je ne comprends pas oú sont, dans tous cela, les arguments qui pourraient expliquer la dérive de ce jeune homme: les circonstances explicatives ne sont pas des excuses.....il avait la possibilité de se reprendre. Son milieu familial l'a aidé, après c'est question d'individu, je pense que ce garçon était peu sévère avec lui même et n'a pas su d'imposer une ligne de conduite. Je pense que la politique de l'excuse a tout va ne mène à rien ni pour les banlieues ni pour ailleurs...Elsanoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-81752486791292043162012-05-17T23:02:16.981+02:002012-05-17T23:02:16.981+02:00Vaulx-en-Velin, la cité Marcel Cachin. Ah c'ét...Vaulx-en-Velin, la cité Marcel Cachin. Ah c'était le bon temps, où parfois quand on rentrait la nuit les camions de flics attendaient sur le pont, avec les herses et les chiens. Super ambiance. Et le dimanche après-midi c'était génial: une heure entre deux bus, plus une heure pour arriver en centre-ville (à Lyon). De quoi se sentir super intégré...<br />J'ai connu Khaled Kelkal quand il était très jeune; les jeunes de la Grappinière et ceux de Cachin se rencontraient assez souvent. A l'époque, Khaled (dans les 13-14 ans) éprouvait un grand respect pour ceux qui continuaient leurs études, parfois jusqu'à la fac comme dans mon cas. <br />Mais il enjolive pas mal le collège des Noirettes. En fait c'était une belle merde, pas un lieu où se sentir bien. Et à la fin des années 70, s'y rendre c'était encore traverser des chantiers au petit matin sous la pâle lumière des lointains lampadaires. Même qu'une fois j'ai dû rentrer chez moi dans un état piteux parce que la boue avait fait ventouse et décollé ma chaussure (la honte). Et du béton, partout du béton, ça il n'en parle pas trop le Khaled? Rectification: pas partout; un petit bout de pelouse derrière les salles de classe, qui permettait de quitter le cours de musique en sautant du premier étage. Et l''odeur des parkings souterrains, qu'on traversait pour gagner dix mètres en se rendant au centre commercial ("la vie Auchan", tout un programme...), le phare de la vie de cette collectivité, disons plutôt de cet agglomérat, le temple du bling-bling pas cher, de la société de consommation, là où il fallait bien chourer quelque chose de temps en temps, histoire de pimenter le quotidien. <br />Et les parents qui vont avec. Moi, c'était le paternel, qui a eu l'élégance de quitter ce monde quand j'avais 15 ans; condoléances, et il fallait sinon simuler la tristesse, au moins rester grave, comme si on avait perdu un être cher, mais nos yeux restaient secs parce que c'était un soulagement, un bon débarras. La majorité d'entre nous portait sa peine familiale personnelle, qui n'aidait pas vraiment à étayer une identité vacillante, à cheval que nous étions tous entre plusieurs cultures, ou plutôt fragments de culture. Ni d'ici, ni d'ailleurs...<br />Aujourd'hui on insiste beaucoup sur les franco-maghrébins, mais nous étions tous dans le même sac, eux comme les français et comme les autres (ma catégorie étant cette dernière). Comme dans le roman de Garcia Marquez, nous portions la marque sur le front dès que nous quittions les limites de notre réserve, que ce fût pour étudier, travailler ou pour les loisirs. Mais a moins, enfants du vingtième siècle, nous avons pu bénéficier de l'illusion ou de la réalité d'un ailleurs. Cette chance ne sera même plus donnée à nos successeurs, quelle que soit la politique envisagée par des élus peut-être pétris de bonne volonté. Le mal social est fait, et il existe dans la vie bien des irréversibilités.<br />Qu'on semble avoir plutôt "réussi" ou "raté", on ne guérit pas de cette vie-là, tout au plus peut-on s'en éloigner. Mais il est presque impossible de quitter le no man's land identitaire, ce "ni d'ici, ni de là-bas". Et ceux qui y parviennent, loin d'avoir montré le chemin, ont en réalité tout simplement quitté le navire, et c'est peut-être le seul choix raisonnablement raisonnable.<br />Plus de 20 ans que j'ai quitté la banlieue blafarde; une agglomération de plus de 1 000 habitants m'insupporte; mais je ne suis pas ici chez moi, partageant la malédiction du juif errant. D'autres ont "pété les plombs" au sens propre: chacun sa voie de sortie, mais sans destination.Joséhttps://www.blogger.com/profile/04302497167480594727noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-16767117517370409402010-12-15T20:38:11.617+01:002010-12-15T20:38:11.617+01:00"C'est toujours étrange de réaliser qu..."C'est toujours étrange de réaliser qu'un terroriste n'est pas le monstre que l'on aimerait nous faire croire."<br />je suis du meme avis. c'est vrai qu'en général, on nous montre jamais cet aspect la des choses. Merci pour ce post tres interressant.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-78128177626318156262010-01-29T15:10:49.913+01:002010-01-29T15:10:49.913+01:00J'ai beaucoup aimé le théme, ce blog m'a p...J'ai beaucoup aimé le théme, ce blog m'a permis de decouvrir qui étè réellement Khaled KelKal. Finalement je trouve cela bien triste qu'il est finit de cette maniére. Un grand merci pour la qualité de ce blog.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-81374866470806617972010-01-29T15:10:33.214+01:002010-01-29T15:10:33.214+01:00J'ai beaucoup aimé le théme, ce blog m'a p...J'ai beaucoup aimé le théme, ce blog m'a permis de decouvrir qui étè réellement Khaled KelKal. Finalement je trouve cela bien triste qu'il est finit de cette maniére. Un grand merci pour la qualité de ce blog.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-74078248351532318782009-05-17T12:08:00.000+02:002009-05-17T12:08:00.000+02:00Bravo pour la qualité de votre blog, assez unique ...Bravo pour la qualité de votre blog, assez unique et dont les thèmes variés sont toujours intéressants.<br />Ce post sur K. Kelkal est extrêmement intéressant, il a le mérite d'aller au-delà des clichés que les media nous ressortent toujours. Votre analyse est fort pertinente.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-63441644952092991572009-05-04T13:36:00.000+02:002009-05-04T13:36:00.000+02:00oui, l'analyse du cas est la mienne. Celle de Diet...oui, l'analyse du cas est la mienne. Celle de Dietmach Loch a été publiée dans Le Monde à côté de l'interview. La voici :<br /><br /> L’énergie qui émane de l’exclusion, par Dietmar LOCH<br /><br />C'est en tant qu'étranger que j'ai fait des recherches sur les étrangers en France. J'ai ainsi mené une étude sur la politique d'intégration des Franco-Maghrébins qui m'a conduit dans la banlieue de Lyon. J'ai vécu, en 1992, une année entière à Vaulx-en-Velin. J'en ai retenu deux impressions marquantes :<br />Premièrement, de l'extérieur, Vaulx-en-Velin apparaît comme un modèle de la politique française de la ville. Il y a de très nombreux exemples d'efforts d'enseignants, de travailleurs sociaux et de tous les représentants des institutions sur le terrain, qui connaissent bien le mode de vie des jeunes de banlieue et des Franco-Maghrébins. Beaucoup de leurs projets ont été couronnés de succès. Mais, de l'intérieur, on a une tout autre image. Il y a un abîme entre les ambitions de la politique de la ville et sa perception par la jeunesse des banlieues. Quel jeune connaît le conseil de quartier et toutes les autres nouvelles institutions qui prétendent « intégrer » ? L'Etat et la société sont plutôt perçus comme « les autres » chez les jeunes marginaux et principalement chez les Franco-Maghrébins. Le dernier contact avec l'Etat se cristallise dans les conflits avec la police. C'était le cas pour Khaled Kelkal.<br />Deuxièmement, le représentant des institutions françaises ne connaît que « les jeunes ». Où met-il les Franco-Maghrébins ? Chez les jeunes domine l'idée qu'il y a une similitude d'expérience de vie dans une banlieue pluriethnique. Il reste qu'il y a une particularité des Franco-Maghrébins : ils sont la cible privilégiée de la discrimination xénophobe et raciste. Cette différence, qui est tue dans le discours des représentants d'institutions, apparaît dans des entretiens que l'on peut avoir avec des Franco-Maghrébins comme Khaled Kelkal. La profondeur de cette discrimination et la fragilité de ces jeunes ne peuvent être perçues que « de l'intérieur », par l'examen de leur discours. En effet, la discrimination commence avec la manière dont cette actualité est traitée par un grand nombre de médias en France. Ceux-ci ne donnent qu'une image négative de la banlieue. Cette image ne correspond pas à la réalité. Aussi journalistes et sociologues ne sont pas bien vus par les jeunes de Vaulx-en-Velin. C'est compréhensible : il y a là une question de confiance. On ne peut obtenir la confiance que si on partage, ne serait - ce que provisoirement, la vie de ces jeunes. On doit les écouter. <br />Qui sont ces Franco-Maghrébins ? Est-ce que Khaled Kelkal était un cas particulier ? <br />D'un côté, il y a ceux qui « partent bien ». Une grande partie des Franco-Maghrébins à Vaulx-en-Velin ont connu la réussite. Ils démentent l'image négative. Khaled Kelkal aussi, au début, était un bon élève. Mais, plus tard, il n'a pas fait partie de cette majorité qui a connu une ascension sociale et qui a un jour ou l'autre quitté la banlieue, même si cela n'a pas signifié une séparation totale avec le mode de vie banlieusard. D'un autre côté, il y a ceux qui « partent mal ». Ils dérivent dans la délinquance comme Khaled Kelkal. Les discriminations dans le monde scolaire, dans la recherche du travail et dans les loisirs, y contribuent. De cela, on parle aussi en France, mais qu'en est-il de la discrimination raciste ? Elle continue d'être un sujet tabou. <br />Mais peut-on encore aujourd'hui distinguer entre intégrés et marginalisés ? Le concept de marginalisé passe outre les possibilités d'auto-intégration et d'auto-organisation que l'on peut percevoir en banlieue. L'énergie qui émane de l'exclusion se révélait de manière négative chez Khaled Kelkal. N'aurait-elle pas pu être canalisée ? Car il y a dans les banlieues les germes d'une auto-organisation positive et créative dans le domaine économique, politique et culturel. Une nouvelle société qui aurait la capacité de s'intégrer et de s'organiser elle-même ne pourrait-elle pas émerger de la jungle des banlieues ? Le rejet général d'un communautarisme à la française conduit à l'occultation du thème des différences ethnico-culturelles. Il doit y avoir une ouverture plus grande du système politique municipal, afin que les organisations autonomes des groupes ethniques des banlieues puissent se constituer en médiateurs culturels. Si cela ne se produit pas, ce rôle sera assumé par les groupes intégristes qui utiliseront à leur profit ce besoin de reconnaissance.<br />La biographie de Khaled Kelkal est exemplaire. C'est un exemple du bon départ d'un bon élève qui a échoué face à la discrimination. Un exemple pour la force de l'initiative individuelle qui n'a pas pu trouver sa place et qui a dérivé dans la délinquance. Terroriste ou miroir pour la société ? Khaled Kelkal était un Franco-Maghrébin qui cherchait la reconnaissance et la dignité et ne les a pas trouvées.Claude Bordeshttps://www.blogger.com/profile/10553217296813273482noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-15972390.post-51024691143298799662009-05-01T14:46:00.000+02:002009-05-01T14:46:00.000+02:00C'est toujours étrange de réaliser qu'un terrorist...C'est toujours étrange de réaliser qu'un terroriste n'est pas le monstre que l'on aimerait nous faire croire.<br /><br />L'analyse du cas, c'est de vous ou de l'étudiant?Thomasnoreply@blogger.com